Un outil innovant
La spécificité du lieu est de mettre le visiteur au cœur d’un parcours d’interprétation, de lui fournir toute l’année les clés de lecture d’un « état d’esprit » qui se trouve dans les rues de la cité, une fois l’an. Car la Ducasse rituelle fait partie de ces moments uniques qui transforment un lieu, le temps d’un week-end. À l’heure de la mondialisation, la Ducasse rituelle, c’est le sentiment d’identité qu’ont les Montois d’appartenir à une communauté.
La scénographie, grâce à un ensemble de dispositifs de sensibilisations technologiques et à une sélection d’objets issus des collections montoises, s’attache à faciliter la lecture au visiteur, de l’amener à se questionner sur cette forme de patrimoine. Un patrimoine immatériel défini par l’unesco comme « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire que les communautés reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel transmis de génération en génération, recréé en permanence en fonction du lieu et qui procure un sentiment d’identité et de continuité aux communautés qui en sont détentrices ». Les particularités relevées par l’UNESCO dans la manifestation montoise répondent parfaitement à cette définition. L’enthousiasme et la dimension participative du public, l’investissement de centaines de personnes qui œuvrent toute l’année pour que ce patrimoine puisse se perpétuer ou encore la transmission de génération en génération : telles sont bien quelques-unes des spécificités du « Doudou ».
Plus largement, le parcours interprétatif met le Combat dit Lumeçon en perspective avec la nécessité qu’a l’homme de créer un imaginaire qui supplante le réel afin d’apporter des réponses à son quotidien. Un éclairage original qui contextualise la légende de saint Georges avec les différentes évocations de combats opposant héros et monstres, à différentes époques et aux quatre coins du monde. Une opposition dont le Combat dit Lumeçon constitue encore aujourd’hui un remarquable témoignage.
Un projet cofinancé par le Feder et la Ville de Mons
L'architecte Fabrice Sobczak nous parle du projet :